La France, bon élève de l’immobilier en Europe
Si l’on excepte bien entendu Paris, deuxième ville derrière Londres la plus chère d’Europe, la France, d’un point de vue général, reste un pays où les prix pratiqués en immobilier sont relativement raisonnables, surtout comparé aux autres pays de l’Union Européenne.
La taille des logements par rapport au nombre d’habitants est correcte
En moyenne, pour un appartement ou une maison dont la surface avoisine les 102 mètres carrés, les français sont 2,3 habitants. Pour le même nombre de personnes, les britanniques ne se partagent que 76 mètres carrés. Autre exemple, les Polonais sont plus nombreux, 2,7 pour 85 mètres carrés. De là à dire que les français ont de la place et ne sont pas à l’étroit !
Les dépenses pour se loger : un pourcentage stable par rapport aux revenus
On le sait, les dépenses liées au logement évoluent généralement tous les ans mais ce qui est bien c’est que les salaires évoluent aussi, de la même façon. Ainsi, contrairement à une idée très répandue, l’augmentation des tarifs pour se loger sont inférieurs à celle des salaires, pour rien de moins que les deux tiers des pays européens.
Donc, par rapport à leurs revenus disponibles, les français consacrent en moyenne 18,3% à leur logement, contre 25,1% pour les anglais, et même jusqu’à 27,3% pour les allemands. Ce pourcentage est soit stable soit en faible baisse depuis plusieurs années. Chaque pays a ses spécificités, la France par exemple voit ses loyers tirés vers le bas grâce à son parc social important et très développé alors qu’en Allemagne le parc privé est le plus répandue mais aussi le plus cher.
Cela dit ces chiffres sont à nuancer puisque la crise de 2008 a fait s’effondrer les prix du marché notamment au Royaume-Uni ou en Espagne où toutes les constructions de logements neufs ont été interrompus du jour au lendemain.
Une aide bienvenue de taux de crédit extrêmement bas qui boostent le marché
La France, avec ses nombreux plans de relance qui ont absorbé les effets de la crise, peut se targuer d’avoir limité les dégâts. Depuis 2009 jusqu’à 2014, même si les professionnels du secteur ont dénoncé une période peu reluisante, les transactions enregistrées sur le marché de l’ancien ont enregistrées des hausses d’environ 35%. Les prix actuels sont revenus à leur niveau d’avant la crise et concernant le neuf la délivrance des permis de construire est elle aussi repartie à la hausse depuis peu.
A souligner que la baisse des taux y est également pour beaucoup dans ce phénomène car les ménages français empruntent en moyenne à 2,1%, à peine plus que les ménages allemands à 2%. Certains pays sont moins bien lotis, comme par exemple la Pologne où les banques offrent des taux avoisinant les 3,6%. Cependant cela reste toujours en France que les durées d’emprunt sont les plus faibles, avec une durée moyenne de 19 ans, contre 25 en Allemagne et au Royaume-Uni, 29 au Portugal ou encore un record, 30 ans aux Pays-Bas.